On pourrait croire que m’être voilé la face si longtemps pourrait n’apporter que des regrets. Alors certes, à un moment, j’ai eu des regrets d’avoir gâché ma vie dans des relations hétéro… J’ai aussi ressenti de la colère contre moi de m’être menti tant d’années… Mais aujourd’hui, c’est accepté. Mon passé est juste comme ça. Par contre, je vois maintenant trois avantages à avoir refoulé que je suis gay 🙂

#1. J’ai un enfant !

Bah ouais, j’en voulais vraiment un ! 😁 Et même si c’est parfois dur (il a un sacré caractère), je suis content qu’il soit dans ma vie et de le voir grandir ! 👨‍👦

Je me suis voilé la face juste assez longtemps pour le concevoir avec sa mère et qu’on l’élève ensemble les 2 premières années. Je pense que c’était quand même mieux comme ça ! Et je suis content d’avoir vécu ça avec mon ex-femme. De plus, je ne pense pas que je me serais embarqué dans « l’aventure » de l’adoption…

#2. Plus jeune, ça aurait été trop violent pour moi d’assumer

En fait, quand j’étais ado et jeune adulte, je me sentais tellement angoissé et persécuté par le regard des autres, que ça aurait été hyper violent pour moi d’assumer mon homosexualité. Même quand les autres ne manifestaient aucun jugement ou rejet, je me sentais en grande insécurité. Avec mes amis de l’époque, avec ma famille, avec des inconnus dans la rue, etc. C’était un peu maladif…

Bref, à cette époque, j’étais pas prêt. Ça me fait dire que le refoulement est un mécanisme de protection qui cache à la conscience ce qu’on n’est pas prêt à voir, à accepter, à vivre. Il en allait de la préservation de ma santé mentale et j’en ai pris conscience au moment où j’étais prêt. Le psychisme humain est parfois bien fait 😀

Bref, je trouve ce 2e point très important. Je pense que tous ceux qui refoulent leur homosexualité ont de « bonnes » raisons plus ou moins inconscientes de le faire. C’est trop difficile. Il n’y a donc pas lieu de culpabiliser de ne pas s’assumer ou de n’avoir réussi à s’assumer que tardivement.

#3. Plus jeune, ça m’aurait fait une conduite à risque supplémentaire

Quand j’avais entre 16 et 25 ans, j’étais très mal dans ma peau (cf. ce que j’ai dit au #2). Pour compenser ce mal-être, me sentir « libre » ou « vivant », je me suis livré à pas mal de conduites à risque, notamment des addictions diverses. Je pense que ça aurait fait une addiction de plus, avec tous les dangers que ça implique (VIH et autres MST). En effet, si je ne m’étais pas conditionné à chercher LA fille (et déjà comme ça, je n’étais pas très safe…), je pense que je me serais tourné vers une consommation sexuelle importante. Donc c’est mieux d’en avoir pris conscience à un âge où je suis capable de prendre soin de ma santé.

conduites à risque et addictions
Photo de Harrison Haines provenant de Pexels

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