Ce dimanche 11 octobre, c’est la Journée internationale du Coming-Out. Je publie cet article aujourd’hui pour vous parler de ce qu’est le coming-out, une sorte de définition. Et dans 10 jours, je publierai un autre article qui sera une aide pour ceux qui veulent faire leur annonce à leurs proches !
Définition et sens de l’expression
Le mot « coming-out » provient de l’expression anglaise :
« Coming out of the closet »
Cela veut dire littéralement « sortir du placard ». Cela désigne le fait de révéler aux autres son homosexualité, le « placard » représentant le secret.
Le placard, ça peut être le simple secret d’être gay, de ne pas le dire, d’éviter les conversations trop personnelles pour que le sujet du couple ou des enfants ne vienne pas sur le tapis, de refuser les invitations à sortir ou à dîner des collègues pour pas qu’ils voient le copain, etc.
Ou alors, ça peut être carrément le mensonge… Faire semblant d’être hétérosexuel aux yeux de sa famille ou de ses collègues. Participer aux blagues machistes des mecs dans son groupe d’amis. Mentir en parlant de « sa femme » au lieu de « son mec ». Ou aller jusqu’à se mettre délibérément en couple avec une femme pour refuser de vivre son homosexualité ou la dissimuler… Là c’est vraiment un cas extrême, genre la prison dans le placard 😕 Il y a des placards pires que d’autres.
D’une manière plus générale, l’expression « faire son coming-out » peut s’appliquer au fait de révéler aux autres toute information sensible. Par exemple, le fait d’être transgenre : que ce soit avant sa transition en disant qu’on se sent de l’autre sexe ; ou que ce soit au cours de sa transition ou après.
Mais ça peut aussi être de révéler qu’on est séropositif. Le statut sérologique est encore très souvent tabou et mal accepté par l’entourage, comme AIDES en fait état dans sa newsletter de ce mois de septembre 2020. On parle de sérophobie. Je ne connaissais pas le mot et mon correcteur orthographique non plus puisqu’il le souligne en rouge…
Et à part ça, ça sert à quoi de faire son coming-out ?
D’un point de vue psychologique, faire son coming-out améliore le bien-être et l’acceptation de soi. Plusieurs études psycho et sociologiques l’ont démontré (je ne vais pas les citer ici, mais Paul Parant en parle dans son livre). Mais y’a pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que vivre dans la vérité, ça permet plus facilement d’être épanoui que de vivre dans le mensonge et la dissimulation… Et paradoxalement, il faut s’accepter comme on est pour être capable de faire son coming-out et s’assumer aux yeux des autres. C’est donc un processus graduel et progressif. Une sorte de cercle vertueux !
Mais le coming-out est un acte à ne pas prendre à la légère, car si on le fait en n’étant pas vraiment prêt, en ayant encore des doutes, ou à un moment où on ne le sent pas, ça peut être violent ou délétère… Parfois, vaut mieux savoir attendre un peu plutôt que de forcer les choses.
Selon ma modeste expérience 😅 tant qu’on ne s’aime pas assez, il est bien difficile de s’accepter tel qu’est ! Et si vraiment on s’aime très peu, peut-être même n’est-il pas encore possible de se l’avouer à soi-même. Alors de là à oser le dire aux autres… 😬 Donc pour moi, la clé du mieux-être réside dans l’amour de soi. Et pour s’aimer davantage, il n’y a pas 36 000 solutions : développement personnel.
Aussi, dans mon prochain article, je vous proposerai un outil pour voir où vous en êtes sur la question du coming-out et par rapport au regard des autres.
Salut
Ton article est intéressant sur le coming out.
Tu devrais en faire un autre sur le coming-in : c’est à dire sur le processus pour se dire à soi-même que l’on est lgbt avant de pouvoir le dire aux autres. Processus qui peut prendre quelques mois comme des années ou des décennies et qui commence quand la personne a ressenti ses 1ers émois homosexuels (soit généralement entre l’âge de 10 et 13 ans d’après les études dans la plupart des cas des personnes homosexuelles ).
Coming-out
Au fond du cœur, un secret enfoui, profond,
La difficulté de l’aveu, un fardeau qui répond,
Dans l’ombre des pensées, la peur serre les poings,
Faire son coming-out, un chemin incertain.
Années après années, le silence oppresse,
Dans ce monde intérieur, l’identité se presse,
Les masques sont nombreux, les faux sourires aussi,
La vérité prisonnière, au creux de l’oubli.
Mais l’heure arrive enfin, où l’âme se révolte,
Où la vérité, telle une flamme, virevolte,
Le courage se rassemble, les mots se libèrent,
Faire son coming-out, une libération s’opère.
Le cœur battant, les mains tremblantes,
Face aux proches, aux amis, la peur se fait envahissante,
Mais la vérité, enfin, prend son envol léger,
Et l’acceptation, peu à peu, se dessine, se concrée.
Le chemin est semé d’épines et de ronces,
Mais l’authenticité brille, comme une étoile en réponse,
Faire son coming-out, c’est une renaissance,
Dans la vérité, l’amour, la tolérance.
Après les doutes, les larmes, les peines,
Se révèle un être vrai, libre de toute gêne,
Faire son coming-out, c’est faire un pas vers soi,
Pour entrer dans un monde où l’amour est la loi.
Frederic X: @Ounnie66
Merci pour ce poème très juste 🙂